(Available in English: Gender Equality Week: Understanding Gender and Sexual Diversity Terminology)
Le 21 juin 2018, la Loi instituant la Semaine de l’égalité des sexes a reçu la sanction royale. C’est ainsi que la quatrième semaine du mois de septembre de chaque année a été désignée « Semaine de l’égalité des sexes ».
En 2018, la Semaine de l’égalité des sexes se déroule du 23 au 29 septembre. Condition féminine Canada a annoncé la création du mot clic #BonPourTLM afin d’encourager l’ensemble des Canadiens à expliquer pourquoi l’égalité des sexes est importante pour eux.
« [F]aire progresser l’égalité entre les sexes, l’autonomisation des femmes et des filles, ainsi qu’assurer la promotion et la protection de leurs droits fondamentaux » constituent des priorités du Canada, au pays comme à l’étranger. En effet, le Canada s’est engagé à réaliser les Objectifs de développement durable des Nations Unies, notamment l’objectif 5 : Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.
Dans le cadre de son engagement à faire progresser l’égalité entre les sexes, le gouvernement du Canada procède à l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) afin de bien tenir compte des sexes et des genres ainsi que d’autres facteurs identitaires, notamment la race, l’âge, le handicap et l’orientation sexuelle, lorsqu’il élabore, met en œuvre et évalue les lois, les politiques et les initiatives.
Source : Gouvernement du Canada, « Analyse comparative entre les sexes plus : Qu’en est‑il du “plus”? », Condition féminine Canada.
Le sexe et le genre
La définition et l’utilisation des termes « sexe » et « genre » ont évolué au fil du temps et font encore l’objet de débats. Bien qu’ils désignent des concepts différents, ces deux termes sont parfois utilisés incorrectement ou comme des synonymes.
Selon l’ONU, le terme « sexe » désigne les « [c]aractéristiques physiques et biologiques qui différencient hommes et femmes ».
Selon l’ONU, le terme « genre » désigne :
« les rôles, les comportements, les activités et les attributs qu’une société donnée considère à un moment donné appropriés pour les hommes et les femmes […] Ces attributs, opportunités et relations sont socialement construits et assimilés à travers les processus de socialisation. Ils sont liés à un contexte spécifique, ponctuel et variable. »
Au Canada, selon Statistique Canada, le terme « genre » fait référence :
« au genre que ressent intimement une personne (selon où elle se positionne sur le continuum de l’identité de genre) et/ou le genre qu’elle exprime publiquement (expression de genre) dans sa vie quotidienne […] Le genre actuel d’une personne peut différer du sexe assigné à cette personne à sa naissance (sexe masculin ou sexe féminin) et peut différer de ce qui figure sur ses documents juridiques actuels. Le genre d’une personne peut changer avec le temps. »
Selon la définition employée par Statistique Canada, le genre regroupe l’identité de genre et l’expression de genre d’une personne. L’identité de genre est la sensation intérieure d’être homme ou femme, homme et femme, ou bien ni homme ni femme. L’expression de genre désigne la manière dont une personne montre ouvertement son identité de genre.
En avril 2018, Statistique Canada a changé ses variables relatives au sexe. La variable Sexe de la personne renvoie au sexe assigné à une personne à la naissance, habituellement en fonction de son système reproducteur et d’autres caractéristiques physiques. La variable Genre de la personne regroupe l’identité de genre et l’expression de genre.
L’image de la « personne gingenre » est un outil créé pour enseigner les concepts d’identité de genre, d’expression de genre et d’orientation sexuelle à divers publics.
Source : « Personne Gingenre v3.3 », Genderbread Person (Minimal v3.3), 2017.
Identités de genre non binaires
L’identité de genre de certaines personnes peut ne pas correspondre au concept binaire d’homme ou femme, de masculinité ou féminité. Le terme « non-binaire » s’applique aux identités de genre qui ne correspondent pas à ce système binaire. Il peut servir à décrire l’identité de genre. Les identités de genre non binaires peuvent être particulières à une culture et incluent notamment les personnes agenres, bigenres ou qui s’identifient au genre fluide.
Identité transgenre et individus intersexués
Le terme « transgenre » est souvent utilisé par les personnes dont l’identité de genre ne correspond pas au sexe assigné à la naissance. Le terme « transgenre » [en anglais seulement] ne désigne pas l’expression de genre d’une personne, son orientation sexuelle, son anatomie physique, son taux d’hormones ou la façon dont elle est perçue par les autres. Les personnes dont l’identité de genre correspond au sexe qui leur a été assigné à la naissance sont souvent décrites comme étant cisgenres.
Le terme « transgenre » est parfois utilisé incorrectement comme synonyme d’« intersexué ». Il est vrai que certains individus intersexués peuvent aussi s’identifier comme personnes transgenres, mais les deux termes ne sont pas interchangeables. Le terme « intersexué » désigne une personne qui est née avec un appareil génital qui ne correspond pas à la définition biologique de sexe féminin ou masculin. Par exemple [en anglais seulement], une personne née avec ce qui semble être des caractéristiques physiques externes féminines, mais qui a des organes reproducteurs internes masculins ou qui est née avec des organes génitaux ambigus peut être désignée comme étant intersexuée.
Les personnes dont l’identité de genre correspond au sexe qui leur a été assigné à la naissance sont souvent décrites comme étant cisgenres.
Identités bispirituelles
Le terme « bispirituel » est utilisé par certains Autochtones canadiens pour se décrire. Il s’agit de personnes « dont l’identité de genre, l’identité spirituelle ou l’orientation sexuelle comprend un esprit masculin et un esprit féminin ». Selon Dancing to Eagle Spirit Society, le terme « bispirituel » a été adopté lors d’une réunion de diverses organisations autochtones en 1990 à Winnipeg.
Terminologie de la diversité sexuelle
Comme l’illustre la « Personne gingenre », les orientations sexuelles et l’attraction romantique sont des concepts séparés du genre, de l’identité de genre et de l’expression de genre.
Au Canada, le terme « LGBTQ2 » est employé par le gouvernement fédéral pour désigner collectivement les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer et bispirituelles au Canada. De nombreuses abréviations différentes existent pour désigner les différentes identités au sein de ce groupe. Certaines organisations, comme le CCDGS, emploient le terme « LGBTQ2S+ » pour reconnaître l’existence des personnes dont l’identité n’est pas représentée par le terme « LGBTQ2 ». Affaires mondiales Canada utilise souvent l’abréviation « LGBTI » pour décrire la communauté des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres et intersexuées. C’est en fait le terme souvent employé ailleurs dans le monde.
Ressources supplémentaires
- Gouvernement du Canada, Lexique sur la diversité sexuelle et de genre, Bureau de la traduction.
- Centre canadien pour la diversité des genres et de la sexualité, Queer Vocabulary [en anglais seulement].
- Voir les ressources présentées sur Egale Canada, Two Spirits, One Voice, Canada Human Rights Trust [en anglais seulement].
- Laura Munn-Rivard, L’analyse comparative entre les sexes plus au Canada, Bibliothèque du Parlement, 26 mai 2017.
- Organisation pour la coopération et le développement économiques, Gender Equality au Canada : Mainstreaming, Governance and Budgeting, publications de l’OCDE, mars 2018 [en anglais seulement].
- L’Association des femmes autochtones du Canada, LGBTQ+ and Two-Spirit [en anglais seulement].
Auteure : Clare Annett, Bibliothèque du Parlement
Catégories :Affaires sociales et communautaires