Le déclin de la participation des jeunes aux élections fédérales canadiennes a été observé pour la première fois à la suite des élections générales fédérales de 1984. La participation des jeunes est depuis inférieure à celle de tous les autres groupes d’âge, exception faite de certaines augmentations intermittentes aux cours des dernières années.
Les recherches sur la participation électorale indiquent un fléchissement de la tendance selon laquelle la participation augmente à mesure que l’électorat vieillit. Ce phénomène pourrait avoir de graves conséquences dans le contexte du renouvellement des générations, bien que certains auteurs soient d’avis que l’effet du cycle de vie se fait sentir plus tardivement chez les générations actuelles.
De nombreuses raisons peuvent expliquer le désintérêt des jeunes électeurs et électrices. Les facteurs socio-démographiques, l’éducation et le fait d’être né au Canada ont une incidence importante sur la participation électorale des jeunes. Des études ont également révélé que l’intérêt pour la politique, ou plutôt l’absence d’un tel intérêt, et les connaissances politiques influent sur la participation des jeunes, dont un nombre important ne se reconnaissent pas dans les programmes des partis. Les jeunes disent aussi se méfier du système, tant à l’égard de l’utilité du vote qu’à l’égard du Bureau du directeur général des élections, communément appelé Élections Canada, lui-même. Cependant, la consultation des médias aurait, dans l’ensemble, une incidence positive sur l’acquisition de connaissances politiques. La lecture des journaux et la fréquentation des sites Web de nouvelles exercent une forte influence positive sur la participation électorale des jeunes canadiens, bien que l’effet ne soit pas aussi prononcé dans le cas de la télévision et de la radio.
Devant ce constat, diverses initiatives ont été lancées pour accroître la participation électorale des jeunes au Canada. Après avoir étudié la question, Élections Canada a pris des mesures pour faciliter l’accès et l’inscription sur les listes électorales. L’organisme a mis à profit les avancées technologiques pour faciliter l’inscription en ligne, mener des campagnes de communication et de sensibilisation et interagir avec le grand public par le truchement des médias sociaux. Les activités de simulation parlementaire et électorale offrent aux jeunes leurs premiers contacts avec le processus politique et les initient aux fondements du débat parlementaire. En conséquence, Élections Canada a appuyé des programmes pour la tenue d’élections parallèles dans les écoles et a mis à jour ses ressources pédagogiques sur l’engagement civique.
La présente Étude de la Colline propose une analyse des tendances liées à la participation des jeunes aux élections fédérales au Canada, de 1965 à 2021, et un examen des effets du déclin de la participation électorale sur la démocratie canadienne. Elle examine également les facteurs de la participation électorale des jeunes en se fondant sur les conclusions de plusieurs enquêtes et études. Enfin, cette étude présente des initiatives visant à encourager la participation des jeunes aux élections fédérales.
Lisez le texte intégral de l’Étude de la Colline : La participation électorale des jeunes au Canada
Par Emilie Lusson, Geneviève Gosselin et Michael Dewing, Bibliothèque du Parlement
Révisée par Emilie Lusson, Bibliothèque du Parlement
Catégories :Affaires sociales et communautaires, Résumé